La jarre Bumi séduit par sa délicatesse, par ses glaçures aléatoires. Les artisans utilisent des masques pour obtenir des bandeaux horizontaux de couleurs différentes. Les bordures de chaque strate restent volontairement floues, comme si une nuance se fondait dans la suivante, sans rupture, tout en douceur. Les jarres Bumi sont fabriquées dans un atelier de Jingdezhen (Chine), une ville considérée comme la capitale mondiale de la porcelaine. Les potiers intègrent au grès une forte proportion de kaolin. C'est cette composition et une cuisson à très haute température qui expliquent les couleurs intenses et la finesse de ces objets si particuliers. Les jarres Bumi sont destinées à la décoration intérieure : leur forme élancée en fait des céramiques élégantes de caractère, à disposer en solo ou à plusieurs dans votre maison. Dans une même couleur, les jarres peuvent présenter des variations de nuances et de coulures dues à leur fabrication artisanale. Qu'importe, leurs différences contribuent à leur beauté intemporelle, exceptionnelle.
Dans les années 80, Francois Dautresme, le fondateur de la CFOC, repère une jarre d’un noir intense dans un restaurant de Mongolie. Après de longues négociations avec les autorités chinoises pour obtenir l’autorisation d’exporter, il découvre un village de potiers qui travaillent l’argile depuis des générations. Ensemble, ils se lancent dans la création des premières céramiques de la CFOC. C’est le début d’une longue histoire…
On trouve dans cette poterie des nuances inattendues, comme des petits accidents. Ces merveilleuses irrégularités sont importantes dans la culture chinoise, parce qu’elles sont comme des ponts entre l'œuvre de l’homme et les caprices de la nature, entre l’art et le cosmos.
