Sur la surface émaillée de la coupe Abysse, une spirale rythmée de motifs répétés à l’infini nous entraîne vers les profondeurs. Cette illusion d’optique, qui n’est pas sans rappeler l’œuvre de Victor Vasarely, conduit à l’essentiel, à la beauté brute du grès, au travail minutieux de l’artisan et à l’usage premier de la coupe qui toujours accueille. En solo ou accompagnée de quelques fruits, l’énergie naturelle de la coupe Abysse anime la table par sa simple présence.
Ce n’est pas un hasard si l’atelier des potiers qui fabriquent les coupes Abysse est à Nanjing, une ville située dans une boucle du fleuve Yangzi Jiang, à l’est de la Chine. Jusqu’au XIXème siècle, la cite ancienne de Nanjing était célèbre pour sa Tour de Porcelaine de neuf étages de haut. Les explorateurs considéraient cette pagode fabuleuse comme un des plus beaux monuments du monde. Elle a disparu aujourd’hui, mais la tradition du travail de l’argile reste extrêmement vivante dans toute la région.
J’aime particulièrement lorsque la coupe Abysse dialogue avec les assiettes Eclipse ou la nappe Mosaïque, provoquant un dialogue subtil entre des formes circulaires, dans une palette de couleurs neutres et naturelles.